La cité des miroirs, de Justin Cronin

Publié le 5 Juin 2017

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Commencée avec Le passage, La cité des miroirs est le dernier volet de la trilogie  post-apocalyptique de Justin Cronin. Un monument littéraire qui ne peut que faire date, tant l'histoire est magistrale et magistralement écrite.

     Quatre ans à l'attendre, cette suite et fin. Une torture. Mais il y a des livres, des histoires, comme ça, qui vous rentrent dans le cerveau et les tripes et qui n'en sortent plus...

     Dans le récit choral post-apocalyptique de Cronin, tout commence dans le Tennessee, avec une petite fille de six ans. Une orpheline abandonnée par une jeune mère en perdition. Amy est au début, Amy est à la fin. Est-elle la clé de l'énigme ? À vous de le découvrir. Vous avez 816 pages pour le faire (et 2528 au total pour la trilogie si vous ne l'avez pas encore lue, et là, vous n'imaginez pas à quel point vous avez de la chance !)

     Je pense qu'en n'importe quel domaine, il n'y a pas mieux que les parallèles pour exprimer ce qu'on a en tête. Par exemple, je me dis que si vous avez aimé Le voyageur imprudent de Barjavel, pour son étendue d'action dans le temporel, alors vous aimerez la trilogie de Justin Cronin. Si vous avez aimé Entretien avec un vampire d'Anne Rice, alors vous aimerez les Viruls de Cronin. Si vous avez aimé le Mad Max de G. Miller, alors vous aimerez le monde désolé que notre génial professeur à la Rice University de Houston - Texas - a inventé pour sa fille. Si vous avez pleuré en regardant Elle & Lui de Leo McCarey, alors vous aimerez l'histoire de Tim & Liz. Et ainsi de suite. Les parallèles ne manquent pas. Il y aura toujours la vie, l'amour, la mort. La partition est et sera toujours la même. Sauf que ceux qui la jouent la réinterprètent chaque fois à leur manière, faisant d'elle une œuvre à la fois universelle et unique.

     Avec la trilogie Le passage, nous sommes ici dans la grande tradition littéraire de l'épopée. De ces récits dont on aimerait qu'ils ne se terminent pas. De ces récits où chacun, qu'il soit homme ou femme, y trouve son compte à tous les coups. La trilogie Le passage n'est pas qu'un banal roman d'aventures post-apocalyptique, c'est aussi une réflexion sur l'humain. Sur sa durée dans le temps long de l'univers. C'est un regard. Une analyse. Une écriture raffinée sans être prétentieuse.

     Bref, comme vous l'aurez compris, je vous recommande chaleureusement ces 2528 pages - que j'ai lues , sniff... Bande de veinards, va !

NB : La cité des miroirs peut se lire indépendamment, puisqu'un résumé - conséquent et digne de ce nom - des tomes précédents ouvre judicieusement ce dernier opus.

©Écriture 2017

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LA CITÉ DES MIROIRS (quatrième de couverture)

En 122 apr. V., soit 122 ans après l’apparition en Amérique du Nord d’un virus qui a décimé la population, la vie semble reprendre ses droits. Ce virus, à la suite d’une expérience gouvernementale, a été inoculé à douze personnes, qui, transformées en monstres assoiffés de sang, ont propagé le mal. Mais quelques poches de population ont réussi à combattre et à éliminer les Douze, mettant un terme à un siècle de terrifiantes ténèbres. Les survivants sortent de derrière leurs hauts murs, déterminés à reconstruire leur société, et osent désormais rêver d’un futur meilleur. Mais est-ce la fin du cauchemar ou une simple accalmie avant le déchaînement d’autres forces obscures ? Loin d’eux, dans une métropole à l’agonie, le Zéro attend. Le Premier. Le père des Douze. L’angoisse qui a brisé sa vie humaine le hante, et la haine qu’a engendrée sa transformation le brûle. Seule pourrait l’apaiser la mort d’Amy – le dernier espoir de l’Humanité, La Fille de nulle part – qui a grandi pour se dresser contre lui. Une ultime fois, la lumière et l’ombre vont s’affronter. Amy et ses amis iront au-devant de leur destin. Cette épopée post-apocalyptique conclut avec maestria la trilogie du Passage.

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Rédigé par Marguerite Rothe

Publié dans #Anticipation • SF

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