La 5G tue, Aurélien Barrau

Publié le 8 Avril 2019

Aurélien Barrau est astrophysicien spécialisé en cosmologie, rayonnement cosmique, physique des trous noirs et relativité générale. Chercheur au Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS) et enseignant à l'Université Grenoble-Alpes.  (Post et données Facebook)

"On prépare donc le réseau téléphonique 5G. Activement. Avec frénésie et impatience ! Pour un temps de latence un peu amoindri et la certitude que les vidéos YT seront visibles "outdoor" sans la moindre interruption, nous allons déployer d'innombrables antennes, détruire les précédentes, tout renouveler - sans doute en de multiples exemplaires, opérateurs disjoints obligent ... Voila l'archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire "ça suffit, nous n'avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement possible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure." La question n'est PAS de savoir s'il faut construire des centrales nucléaires ou des éoliennes pour alimenter tout cela. Elle consiste à comprendre comment endiguer cet hubris suicidaire de création de besoins matériels qui prévalent sur les ravages insensés que leur mise en acte induisent nécessairement sur le vivant. Même avec une source d'énergie parfaitement "propre", l'effet du déploiement serait dramatique. La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d'un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne PEUT PLUS continuer à faire "comme si" ces folies n'avaient pas de conséquences. Nous avons DÉJÀ tué 70% du vivant (avec presque aucun réchauffement climatique). Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C'est (presque) aussi simple que cela."

Aurélien Barrau - Facebook, le 10 mars 2019

C'est en faisant de la recherche documentaire pour mon roman Complot(s), que je suis arrivée jusqu'à ce post. En corrélation avec une autre info glanée sur le Net : Le projet NEOM, je me dis que c'est couillon d'avoir un blog, et de ne pas relayer ces informations qui, bien qu'extrêmement importantes, ne font pas les manchettes des médias.

Pour ceux que cela intéresse, la lecture d'Homo disparitus apporte un bon éclairage sur le sujet ; un livre facile d'accès et passionnant. Toujours sur le même thème, je suis en train de lire (je n'en suis qu'au premier chapitre) : Le Mal qui vient • Essai hâtif sur la fin des temps. Une fiche de lecture est prévue, mais je ne sais pas pour quand...

 ©Forêt sur un arbre : Antonio Fernandez

 

Rédigé par Marguerite Rothe

Publié dans #Société

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