Pudeur... Les Misérables, de Victore Hugo • Tome 3 : Marius • Les deux ne font pas la paire. (extrait) Publié le 22 Juin 2019 "Au moment où elle fait son entrée dans l’histoire que nous racontons, c’était une vieille vertu, une prude incombustible, un des nez les plus pointus et un des esprits les plus obtus qu’on pût voir. Détail caractéristique : en dehors de la famille étroite, personne n’avait jamais su son petit nom. On l’appelait mademoiselle Gillenormand l’aînée.En fait de "cant", mademoiselle Gillenormand l’aînée eût rendu des points à une miss. C’était la pudeur poussée au noir. Elle avait un souvenir affreux dans sa vie ; un jour, un homme avait vu sa jarretière.L’âge n’avait fait qu’accroître cette pudeur impitoyable. Sa guimpe n’était jamais assez opaque, et ne montait jamais assez haut. Elle multipliait les agrafes et les épingles là où personne ne songeait à regarder. Le propre de la pruderie, c’est de mettre d’autant plus de factionnaires que la forteresse est moins menacée." Une pudeur hors pair, si incroyable et forcenée, que Victor Hugo la compare au Grand Œuvre alchimique (du moins, c'est ma perception). En tout cas, cette description m'a carrément épatée.M. R.Références de lecture : Éditions Audible • Les Misérables, Victor Hugo • Lu par Pierre-François Garel - et les 5 volumes gratuits au format epub IciIllustration de la couverture de l'article ©Photo de Kisten Wong et ©Nu aux hirondelles (auteur inconnu, je serai ravie de te citer)____________________________________________________________________________